lundi 26 janvier 2009

Bla bla bla

Aujourd'hui, en guise de truc inutile à apprendre, nous allons voir comment meubler une conversation. Vous savez, au resto, à un repas de famille, avec une fille et j'en passe, des gros blancs (et je ne suis pas raciste) s'installent et très peu de gens savent les apprécier à leur juste valeur. Pour plus d'information re-re-re-re-re-re-re-re-re-revoir PULP FICTION, la scène dans le resto avec Uma Thurman et John Travolta, où elle balance une très belle phrase mais je m'en rappelle plus, c'est dommage.
Bref, revenons à nos gros blancs.
Pour meubler une conversation, c'est facile, il existe plusieurs options qui se présentent à vous :
1) La meubler littéralement: "ça va ? bien et toi ? ouais... (GROS BLANC) euh... table, chaise, armoire, plafond, lit... Bah qu'est ce que tu racontes ? Rien je meuble la conversation... ah non, un plafond, c'est pas un meuble ! Ah bon ?? et oui parce que patatipatatapapotepapote... grand mère.... patatipatata... alligator papotepapote... cheval de course... poutoutoupoutoutou... racine carrée de bisounours... Ah d'accord, je comprends mieux ton point de vue... mais tu vois...
Et voilà une conversation bien lancée !!!

2) Parler du temps qu'il fait. N'avez vous jamais remarqué que les grandes personnes parlent météo quand elles n'ont rien à dire ??? C'est inutile (donc utilisez le !!!), mais ça rajoute 5 secondes de repos pour éviter un blanc. Après, peut être que vous devrez reconsidérer l'option 1. Sauf si vous êtes un connaisseur et que vous voulez vous la péter en parlant de nimbus, de cumulonimbus, de cunnilingus et de gus gus... Mais, honnêtement, tout le monde s'en fout.

3) La troisième option est la plus risquée, mais au moins vous aurez de l'ambiance ! Choisir des "questions ou phrases à risque". Mais faites bien attention à adapter le TDR* à la situation. Pour vous aider, voici les niveaux de risques :
- risque 1 (faible, votre auditeur (toire) polémiquera très peu) : "je trouve cela scandaleux que les pingouins n'aient pas de parti politique les représentant, et toi?"
- risque 2 (moyen, commencer à faire gaffe à ses fesses) : "je trouve que le rap français est comme les cailloux... Il y en a partout et ça sert à rien."
- risque 3 (... vous êtes déjà mort) : "personnellement, je soutiens Israël".

Bref, combinez ces trois options et vous aurez peut-être une chance de passer un bon moment si bien sur vous n'êtes pas dans une famille palestinienne fan de rap français détestant les pingouins et n'écoutant pas la météo... Non dans ce cas là, c'est que vous êtes dans un film. Ou alors vous êtes mort. Au choix. Bon appétit.

*Type De Risque

mercredi 21 janvier 2009

Here we go...

N’avez-vous jamais rêvé, cher lecteur, chère lectrice et autre personne d’un autre sexe, d’apprendre les choses les plus vitales de la vie, les choses qui donneraient un sens à votre existence, qui vous plongeraient dans une profonde joie à chaque moment où vous les feriez ? Bref, n’avez-vous jamais voulu apprendre des choses parfaitement inutiles ? Si ce n’est pas le cas, vous perdez votre temps. Restez donc terre à terre pour le restant de vos jours. Si en revanche vous le voulez, lisez ces pages, vous y trouverez peut-être votre bonheur. La seule richesse que vous trouverez ici, c’est celle de l’apprentissage de l’inutile, qui pour moi est le plus jouissif qui soit. J’adore faire des trucs qui ne servent à rien (mais vraiment à rien), comme dessiner avec mes pieds, faire des tours de magie, jouer au basket-corbeille avec des cartes ou des balles de jonglage… Enfin, j’espère que vous vous amuserez à essayer ces exercices inutiles, sinon… bah tant pis.

Exercice Inutile n#1 : lire un livre à l'envers

En fait, ce n’est pas si dur que ça. Ce n’est même pas dur du tout. Il faut en revanche respecter quelques étapes avant de se lancer dans l’apprentissage de la lecture à l’envers. Déjà, il vous faut un livre. Les plus courageux choisiront un Balzac en édition la Pléiade, les moins hardis un Oui-Oui à l’école ou Martine fait caca. Avoir un livre, c’est la base. Ensuite, je vous laisse le choix d’aborder les étapes suivantes dans l’ordre que vous voudrez :

1) 1) Ouvrir le livre.

2) 2) Le retourner.

Il n’est donc pour l’instant pas utile de se mettre dans des positions de contorsionniste pour lire les lettres dans le mauvais sens. Être assis sur un fauteuil est amplement suffisant.

Ne vous croyez pas au bout de vos peines, c’est maintenant que cette activité ludique se corse. Il faudra à votre cerveau quelques secondes de plus pour déchiffrer une lettre à l’envers, mais à force de patience, je suis sur que vous y arriverez. Lisez d’abord une phrase à l’endroit (n’oubliez donc pas de remettre le livre dans le bon sens), puis lisez-la à nouveau, mais à l’envers. Pour rendre la chose encore plus difficile, prenez une bouteille d’eau minérale, videz-la, et remplissez-la à nouveau de Jack Daniels. Remarquez, après quelques gorgées, ce n’est pas non plus évident de lire dans le bon sens, surtout si vous avez choisi du Proust.

Ce truc n’est pas si inutile que ça en fait, puisque imaginez que pour sauver le monde, des martiens cruels et sans pitié vous demandent de lire trois pages du temps retrouvé à l’envers, ils seront bien surpris et devront abdiquer face à votre supériorité (n’hésitez pas à lire même 5 pages pour les enfoncer encore plus). Comme quoi la littérature peut vraiment sauver le monde…